Ces épisodes ont permis d’entrevoir ce que seront les besoins des Onésien·ne·s en termes d’aménagement et d’usage de l’espace urbain et naturel, mais aussi les types de régulation auxquels il va bien falloir penser si l’on veut concilier un nombre croissant d’activités sur un territoire non extensible, et dans une nature qui elle aussi demande de respecter certaines règles. Ils ont démontré également, avec une intensité particulièrement forte, que les habitants choisissent par eux-mêmes les lieux qu’ils veulent occuper, et les usages qu’ils souhaitent en faire.
En termes de gouvernance, il ne s’agit donc plus de concevoir et de planifier à l’avance comment les gens devront occuper leur territoire, mais d’expérimenter avec elles et eux, à une petite échelle, les aménagements les plus utiles et les modes de régulation les plus harmonieux. Une telle démarche est déjà lancée avec le Canton, qui à notre demande, fait d’Onex une commune test pour une multitude de micros-projets en faveur de l’amélioration de l’espace public.

De la qualité de l’eau de l’Aire à des expériences d’agriculture urbaine, en passant par des projets plus modestes mais pragmatiques de végétalisation, de cheminement le long de l’Aire ou d’aménagements des rives du Rhône, les Onésien·ne·s auront largement l’occasion de dire comment ils veulent vivre sur leur territoire. Malgré son budget modeste, la Ville d’Onex sait donc se montrer créative et réalisera, à n’en pas douter, de belles choses avec ses habitant·e·s !

Maryam Yunus Ebener
Conseillère administrative