Pollution du 19 mars

De nombreux échanges sont en cours avec l’Office Cantonal de l’Eau. Malheureusement pas très agréables pour personnes, mais il faut que la motivation de l’Etat pour protéger nos rivières change. 

GARANTIR UNE QUANTITÉ ET UNE QUALITÉ D’EAU SUFFISANTE À L’AIRE

Éléments prioritaires pour assurer un cadre de vie favorable à la vie aquatique et rivulaire, ainsi qu’aux humains.

  1. POLLUTIONS PONCTUELLES :

Il faut informer la population sur les alertes pollutions, et les actions engagées par l’Etat, car trop de questions sont sans réponse et la confiance est rompue:

  • Quelle fraction des pollutions est sanctionnée par des amendes, ou par des dénonciations auprès du Ministère public ?
  • Quelles sont les montants exigibles en termes de dédommagement lors d’une atteinte au bon fonctionnement d’une rivière ? 
  • Les alertes pollutions sont-elles suivies d’actions correctives ?

Cette demande est motivée par le fait que les réponses du l’OCEau ne sont pas claires ni vérifiables, ni satisfaisantes. Sans pouvoir le prouver, il semble que le taux d’échec d’identification de l’origine des pollutions est très important. Par exemple: comment peut-on voir l’Aire blanche  (pour les pollutions signalées au SIS, les: 27-28 octobre 2020, 7-8 Janvier; 27-28 janvier et 16-18 mars 2021) et qu’on n’arrive pas à trouver l’origine ? 

Par exemple. à la Drize, un pêcheur a observé des truites mortes en amont du Pont de l’Eglise Arménienne le 3 novembre. L’eau toxique venait probablement du chantier voisin. Le 24 novembre, nouvelles mortalités probablement liées au même chantier. Est-ce que les pompiers ont été appelés les deux fois ? Est-ce que le pollueur a été identifié et puni ? On n’en sait rien, mais maintenant c’est tolérance zéro et en discussion avec les associations, nous voulons documenter ces événement pour pouvoir agir. J’ai donc contacté le SIS pour que la main courante du SIS, concernant des pollutions des rivières, soit disponible sur leur site. Malheureusement ce n’est pas possible, mais j’ai quand même reçu des informations pour novembre, décembre 2020 et janvier 2021.

Il faut aussi renforcer la détection précoce des pollutions accidentelles en installant des stations permanentes de mesures pouvant déclencher des alertes pollutions automatiques. Je suis en possession de vidéos et photos édifiantes des rejets de l’exutoire de la ZIPLO. Il faudrait installer des sondes pH, turbidimètres, et sondes de température avec transmission par WIFI pour pouvoir déclencher des alertes automatiques aux endroits critiques, selon les recommandations des instituts de recherche comme EAWAG. (EAWAG est l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques de recherche sur l’eau)

L’objectif est de réduire les pollutions ponctuelles grâce à un système de détection performant, une communication exhaustive et transparente, et distribuer des sanctions à l’effet dissuasif.  Ces mesures sont également nécessaires pour maintenir la confiance des citoyens dans leur administration.

  1. POLLUTIONS CHRONIQUES :
  • Il faut changer la méthodologie des suivis de la qualité des eaux des rivières car les analyses ponctuelles donnent une vision fausse de la réalité. 
  • Mettre sur pied une politique d’assainissement à l’échelle du bassin versant de l’Aire, et donc transfrontalière
  • Cette politique existe-t-elle ? Quels sont ses objectifs ? Quels sont les moyens à disposition pour les atteindre ? Existe-t-il un consensus sur les assainissements urgents à réaliser ?

L’Association pour la Protection de l’Aire et des ses Affluent  APAA avait critiqué le fonctionnement de la STEP de St Julien en 1990, qui finalement avait été reliée directement à la STEP d’Aïre. 30 ans après on constate que la STEP de Neydens est plus grande que celle de St-Julien. Où est la logique de connecter une STEP et pas l’autre ? ( Il faut investir pour une épuration locale et durable)

  • A quelle fréquence les administrations genevoises et françaises en charge de la surveillance/gestion des eaux se rencontrent-elles ?
  • Quelles sont les mesures prévues pour améliorer la qualité des rejets du déversoir de la ZIPLO? 

III. GESTION DURABLE DE l’EAU :

  • Il faut garantir un débit minimum de 100 litres/seconde toute l’année. Toutes les sources de l’Aire sont captées en tête de bassin à Neydens et Feigères et l’eau est restituée partiellement par la STEP de Neydens au Nant-de-la-Folle.
  • Y a-t-il un consensus sur un tel impératif, alors que l’on sait que de nombreuses sources sont captées pour alimenter en eau les maisons
  • Quelles mesures sont envisagées ?
  • Quelles sont les discussions en cours entre les Communautés de communes du bassin versant ? Qui se rencontre et comment fonctionnent les relations transfrontalières ? 
  • Les déversoirs d’orages doivent être fonctionner différemment pour ne plus rejeter de l’eau chaude et sale dans des petites rivières, mais faire diffuser l’eau dans le terrain. Humidifier les sols par lagunage. Pour l’autoroute, il y a des fosses étanchéifiées avec des bâches noires où l’eau de pluie stagne au lieu de s’infiltrer dans le terrain lentement.
  • Le département du territoire suit-il l’évolution des nouvelles tendances ? (Aqua & Gas 4/2019: pp. 67-69 : Une gestion aussi bonne que possible des eaux pluviales, et ainsi un cycle de l’eau aussi naturel que possible, sont désormais plus fortement encouragés. Des questions ciblées incitent les planificateurs à éviter le ruissellement des eaux pluviales partout où cela est possible. Si cela n’est pas réalisable, l’écoulement et la charge des eaux de ruissellement doivent être évités ou réduits)

Pour le nouveau quartier des Chepines on va amener 1500 m3/eau par jour qui vont retourner à la STEP d’Aire via la futur passerelle sur le Rhône. Personne ne parle d’économie d’eau dans les nouveaux plans urbanistiques. Pourtant la technologie de recyclage de l’eau de la douche ou du lave linge pour les WC existe.